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45e_RI_Blason.jpgCe document provient d’un manuscrit que rédigea mon grand-père à la fin de sa vie, au cours de la seconde moitié de l’année 1971, afin de satisfaire la demande que je lui avais faite de rédiger ses Mémoires de la Première Guerre mondiale. Ceux de ma génération se souviendront toujours qu’au cours des décennies 1950 à 1970, les discussions dominicales autour de la table familiale portaient souvent sur la “Grande Guerre” qui avait laissé, dans la mémoire de nos grands-parents, des traces indélébiles, des douleurs permanentes, des émotions d’autant plus intenses que les mots pour les partager étaient difficiles à trouver. L’ineffable – au sens de Vladimir Jankélévitch – est évidemment très lourd à porter lorsqu’il tend à se confondre avec l’indicible. J’avais 16 ans lorsque je suggérai à mon grand-père de se prêter à un exercice rédactionnel dont j’ignorais à l’époque qu’il serait son dernier ouvrage – il mourut moins de deux mois après qu’il l’eut achevé – ni qu’il lui imposerait de lourdes contraintes physiques qu’il était de toute façon heureux d’assumer par amour pour ses petits-enfants – Frédéric et Isabelle Serralta et moi-même. Le document, rédigé sur un cahier d’écolier, dormit durant quatre décennies au fond de divers tiroirs avant que je songeai enfin, au cours de l’été 2011, à l’en exhumer afin de mettre à la disposition de toutes les personnes intéressées ce témoignage humain d’une des pages les plus tragiques de l’Histoire de France. Comme l’indique le court prologue que mon grand-père rédigea en juin 1971, l’ouvrage ne concerne que les faits qui l’ont marqué le plus profondément, évitant les “détails fastidieux et sans importance” dont bien entendu je regrette aujourd’hui qu’il n’ait pas souhaité les ajouter. En fait, en déchiffrant puis transcrivant le manuscrit, je me suis aperçu que mon grand-père, sentant que son énergie l’abandonnait peu à peu, emprunta de nombreux raccourcis pour raconter les années allant de 1916 à 1919. L’essentiel du document porte en effet sur les premiers mois de la guerre, c’est-à-dire sur la période dite de la “guerre de mouvement”, tandis que la “guerre de position”, ou guerre d’usure, n’est évoquée qu’au travers de souvenirs ponctuels plus personnels, liés notamment à la perte de ses compagnons d’armes et à l’inquiétude pour sa mère qui vivait seule en Corse.

J’ai la conviction que ce document intéressera de nombreuses personnes – des historiens, bien sûr, mais aussi de simples citoyens désireux de “revisiter” la Grande Guerre de l’intérieur, c’est-à-dire à travers le témoignage d’un soldat qui, comme la grande majorité de ses frères d’arme de l’époque, était prêt à verser son sang pour la France – on n’hésitait pas en ce temps-là à dire “la patrie” – sans pour autant qu’il fût dénué d’états d’âme au fur et à mesure qu’il traversait de terribles épreuves, physiques et morales, que nul n’avait imaginées à l’orée du conflit. Ce témoignage n’est ni un journal de guerre ni une oeuvre d’historien, il est le récit pétri d’émotions d’un vieil homme soucieux de transmettre à ses petits-enfants les souvenirs ineffaçables d’une jeunesse douloureuse marquée par la guerre et, à travers ces souvenirs, un certain nombre de valeurs au sommet desquelles je placerais, pour ma part, le goût de la vérité, l’amour des siens, et le respect de tous.

Mon grand-père naquit le 16 juillet 1892 à Corscia, en Corse, et mourut le 29 janvier 1972, à Tarbes.

Gérald Santucci, le 2 juin 2012

 


Date de création : 25/10/2012 ! 11:40
Dernière modification : 26/10/2012 ! 09:14
Catégorie : - Témoignage
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