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La bravoure du soldat d’ordonnance du Général Mangin


Article réalisé par: Vincent Scarniet

Journée du 11 août 1914


Le soldat Baba Coulibaly fut parmi  les premiers militaires du 45e RI à avoir bénéficié d’une reconnaissance au plus haut niveau. Celle-ci se concrétisa par une  citation à l’ordre du jour de l’armée, avalisée par le Ministre de la Guerre en date du 15 septembre 1914 .

11_08_14_Baba_Coulibaly_Citation.jpgBaba_Coulibaly_Pose.jpg


 



Dès le début des hostilités, le Général Mangin prit l’habitude d’écrire très régulièrement à son épouse. Une de ses premières lettres  relate les exploits de Baba Coulibaly, son soldat-ordonnance soudanais [Soudan français, actuel Mali] depuis 1906. Ce magnifique Bambara, haut d’un mètre quatre-vingt-dix, devait rester à son service jusqu’à sa mort en 1922.


De Baronville où il a installé en fin de journée du 12 août  l’EM de la 8e Brigade mixte (45e RI, une Batterie du 61e Régiment d’artillerie et un Escadron du 27e Dragons), il rédige la lettre qui suit :


« Baronville(près de Beauraing)                               12 août 1914
À 16 kilomètres est de Givet

…Ma brigade a été engagée dans la personne de Baba.
J’avais envoyé mes autos à un point déterminé…Des patrouilles allemandes se sont présentées aux deux issues du village. Mes trois conducteurs ont garé rapidement leurs voitures et ont commencé le coup de feu des fenêtres du premier étage contre la patrouille de l’entrée, onze dragons prussiens ; Baba qui était avec eux, les secondait, et cette patrouille s’est éloignés. Alors Baba fit une sortie à lui tout seul et vit la deuxième patrouille de six dragons qui se présentait à l’autre issue.
Il tire sur eux, blesse l’un et met en fuite les autres en les chargeant tout seul. Le bruit amène des patrouilles françaises et allemandes ; il se joint aux cavaliers français ; court sus aux Allemands avec eux, puis ne pouvant les suivre au galop, revient sur la place du village, où le général de Vaulgrenant [il s’agit plus vraisemblablement de son fils, commandant le 2e ½ régiment du 21e Dragons] le trouve seul, appuyé sur sa carabine : « Que faites vous ici ? » lui demande le Général. « J’occupe le village ». Les faits et le mot sont devenus légendaires dans le corps de cavalerie tout entier
P,-S.- Le général de Lastours [Commandant de la 3e Division de Cavalerie] veut absolument que Baba ait la médaille militaire et m’a dit qu’il le citait dans son rapport, le fait s’étant passé sur son terrain d’exploration.


Comme preuve de la notoriété de  Baba  au sein du Corps de cavalerie citons le récit qu’en fit le Sous-lieutenant Rupied , chef de peloton au 21e Dragons. Ce dernier faisait partie d’une reconnaissance  forte de 100 cavaliers conduite par le commandant de Vaulgrenant. Ce parti de cavalerie avait été envoyé en découverte le 10 août dans la région de Neufchâteau- Libramont .

11_08_14_Carte_Mouvement.jpg

 

A son retour au cantonnement de Sart le 11 août, il raconte au capitaine Ouy-Vernazobres  , son commandant d’escadron qu’il a rencontré à Libin, un tirailleur noir superbe. Le Capitaine en fait le récit suivant:
 « Que fait ce nègre si loin, tout seul ? Il est armé d’un fusil et dit à l’officier qui l’interroge :
-Ma lieutenant, moi y a occuper village.
Voyez-vous cela ! un village de 1200 habitants, dans un pays sillonné d’ennemis !
Peu après, du reste, ce peloton charge une douzaine de uhlans, en tue un, en blesse deux et prend quelques chevaux. L’un des blessés demande avec anxiété quand on doit le fusiller, car les officiers allemands ont réussi à persuader à leurs hommes que nous avons l’habitude de tuer nos prisonniers.
Le plus curieux est que, pendant l’alerte, le tirailleur noir n’avait pas bougé, et qu’il répétait en cognant le sol avec la crosse de son fusil : Moi, y a occuper village ! »
 
La médaille militaire ne sera pas décernée à Baba mais sera donc remplacée par une citation à l’ordre de l’armée pour ce fait d’armes associé erronément à la date du 14 août.

Baba_Coulibaly_pose_Brunet.jpg

Un jour de juillet 1922, Paris vit un modeste corbillard de soldat qui descendait l’avenue d’Orléans. Derrière, suivaient le Général Mangin, sa femme et ses enfants. Ils avaient voulu accompagner jusqu’au cimetière de Bagneux la dé pouille mortelle du fidèle Baba Coulibaly qui n’avait pas quitté le Général de toute la guerre. » 

Sources :
  • ·    Pages d’histoire 1914- A l’ordre du jour Du 8 août au 18 septembre 1914-Citations, Promotions Légion d’honneur Médaille militaire-Libraire Militaire Berger-Levrault-1914
  • ·    MANGIN-Lettres de guerre 1914-1918-Librairie Arthème Fayard  1950
  • ·    Journal des Marches et des Opérations de la 8e Brigade d’infanterie-12 Août 1914
  • ·    Journal des Marches et Opérations du 21e Dragons-10 août 1914
  • ·    BOUCHERIE- Historique du Corps de cavalerie Sordet - P.Lavauzelle, 1924
  • ·    OUY-VERNAZOBRES-Journal d’un officier de cavalerie-Berger-Levrault-1917
  • .  Journal TROPIQUE du 01/07/1949

Date de création : 08/12/2009 ! 22:02
Dernière modification : 09/12/2009 ! 18:32
Catégorie : JMO-1914 à 1919 - Année 1914
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Réactions à cet article

Réaction n°2 

par Vuilliot le 14/01/2012 ! 21:18

Mon grand-père Lucien Vuilliot racontait que Baba avait vu arriver 4 Uhlans, qu'il avait mis pied à terre et les avait successivement abattus. Sans doute les récits ont été légendés, mais l'acte de bravoure a bien été avéré.

Réaction n°1 

par nadine le 21/05/2010 ! 18:30

bravo grace a des soldat comme lui lafrance est celle d'aujourd hui hors les français ne reconnaissent pas que des etrangers ont donné leur vie pour ce peuple ayaons un peu de reconnaissance pr leurs arrières petits enfants ils n en seront que fièrs merci messieurscoucou