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PREPARATIFS D'ATTAQUE
24 SEPTEMBRE – 1er OCTOBRE 1915



Dans la journée du 24 septembre, tout est prêt. Les parallèles de départ sont ouvertes. Tout le matériel d'attaque est arrivé. On a distribué des couteaux et des revolvers pour les nettoyeurs de tranchées. Des points d'eau et des réserves de vivres, conserves, chocolat, sucre, vin, alcool, sont installés partout. Les dépôts de munitions regorgent de cartouches, de grenades, de bombes, de fusées. Les crapouillots ont été multipliés et leur approvisionnement est de 300 torpilles par machine. Les hommes ont reçu des carrés d'étoffe blanche qui, cousue sur le dos, permettront à l'artillerie de juger de notre avance.


Le 25, la moitié des hommes va porter ses sacs au Bois du Grand Bellay, de façon à être allégés pour l'attaque.


Le 26, c'est l'autre moitié.


Dès le 25, notre artillerie commence son réglage, puis son tir de destruction. Tous les calibres de projectiles français se donnent rendez-vous sur les fils de fer et les abris allemands de première et de seconde ligne. C'est par milliers que tombent les obus.


L'ennemi ne répond à aucune provocation. Tandis que ce nivellent ses tranchées et que s'ouvrent des brèches dans ses fils de fer, on peut, durant le bombardement, se promener debout sur le parapet de nos positions.


Par contre, la nuit, les canons allemands répondent copieusement. Ils arrosent nos boyaux, nos croisements, nos points de ravitaillement, rageusement, et ils nous font du mal.


Le 26 septembre, à midi, on fait un simulacre d'attaque pour tâter la réaction adverse. Jusqu'à 12 heures, l'artillerie redouble d'intensité, puis s'arrête complètement entre midi et midi 5. A ce moment s'élèvent de nos tranchées des cris, des hurlements, tandis que les baïonnettes sont hissées et agitées au-dessus des parapets. Les tambours battent, les clairons sonnent.


On pense que les Allemands ont dû garnir en vitesse leur première ligne. On sert alors une volée de 75, bien repérés, sur leur secteur.
Rien, rien ! Pas le moindre tir de barrage !


Cela donne espoir aux moins décidés : l'attaque marchera, tout le monde en est certain. Le 3ème bataillon est sûr de s'emparer du Choléra, le 2ème bataillon est sûr d'enlever les tranchées au nord de l'Autobus et d'atteindre sans délai le camp de César, le 1er bataillon est sûr de pouvoir exploiter les beaux succès prévus pour les deux autres. Car se sont là des objectifs qui nous ont été assignés. Notre mouvement se conjuguera avec l'opération déclenchée sur les Monts de Champagne, entre Reims et l'Argonne et notre action se situera, au delà de Reims, à la gauche extrême de la manœuvre générale.


La journée du 27 se passe dans l'attente. On pense que c'est le lendemain 28 qu'on attaquera.

Le 28 rien encore. On dit pourtant que l'offensive en Champagne, sur le Mont Cornillet a remporté des succès substantiels. Alors, qu'attend-on ? Serait-ce que l'offensive n'a pas marché aussi bien qu'on l'a dit ?


Le 29, rien encore ; le 30, toujours rien. Les hommes qui bivouaquent dans les places d'armes, sans abris, sans sacs, commencent à ne plus comprendre. Pourquoi leur refuse-t-on la proie qui s'offre à eux, pourtant ne saute-t-on pas au travers des brèches sans cesse agrandies, dans ces tranchées démolies où se terre un ennemi sans réaction ?


Nous allons bientôt l'apprendre : notre attaque en Champagne, cette offensive que nous devions appuyer et développer par sa gauche, avait échoué.


Et le premier octobre notre division quittait le secteur de Berry-au-Bac d'où il lui semblait que la victoire promise , certaine, lui avait été indûment volée.


Promise ? Oui, et c'était une promesse qui justifiait tant d'efforts, tant de travaux, tant de peines, tant de pertes.


Certaine ? Non, car notre sort aurait pût être celui des attaquants des Monts de Champagne, de la Main de Massige ou de Tahure où la conquête de quelques kilomètres carrés de terrain avait creusé le tombeau de la classe 1915.

Date de création : 19/01/2013 ! 14:41
Dernière modification : 06/03/2013 ! 17:59
Catégorie : - Le 45e RI en 14-18
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