Recherche
Abonnez-Vous
Pour avoir des nouvelles de ce site, inscrivez-vous à notre Newsletter.
36 Abonnés
 ↑  
JMO-1914 à 1919
 ↑  
Découvrir
 ↑  
Amicale 45e RI
 ↑  
Historique du 45e RI
 ↑  
Nous Contacter
Visites

   visiteurs

   visiteurs en ligne

 ↑  
Recherche
Recherche
 ↑  
Remerciements

Henri MOREL
Catherine DELAMARRE
Jacques LANGON
Vincent SCARNIET
Jacky TAVOLA
Jean Claude PONCET
Bernard DEVEZ
Jean François MARTIN
Stéphan AGOSTO
Rémi HEBERT
Marie France MULET
Catherine GOFFIN
Alain POISOT
Denis MILHEM
Vincent LE CALVEZ
Marc BENOIT
Marcel HOUYOUX
Xavier BOCE
Laurent SOYER
Odile TIZON
Marie-Jeanne TROUSSIERE
Daniel TILMANT
François VERMAUT
Benoît JEANSON
Pierre MASSAULT
Lionel LEMARCHANT
Yves VUILLIOT
Gérald SANTUCCI
Benoît VERGER
Chantal KOOB/LEFIN
Paul LEFIN

 ↑  

rss Cet article est disponible en format standard RSS pour publication sur votre site web :
http://45eri.lescahiersdhistoire.net/data/fr-articles.xml

MISE EN DÉFENSE DU CAMP -

Les premiers jours de notre séjour ne sont pas spécialement gais.

Il règne sur toute la région un brouillard triste et bas. Et le pays est d'une désolante platitude. Le Vardar borne notre horizon à l'ouest. La nuée grise qui s'élève de ses eaux clôt notre regard dès les premiers roseaux qui joignent son lit indistinct à la plaine imprécise.

A l'est s' élèvent quelques sales croupes incultes dépourvues du moindre arbre, du moindre buisson même où la vue pourrait s'accrocher.

Jusqu'au 23 décembre, on va travailler dans une atmosphère de brume qui recouvre tout le pays. Mais ceux qui ont oeuvré avant nous ont bien fait les choses. Et nous nous y connaissons.

Les tranchées sont parfaitement dessinées. Elles ont de remarquables champs de tir et des défenses qu'on s'efforcera de rendre inexpugnables. Il y a plus de 20 mètres de fils de fer en profondeur devant nos lignes. On se sert de réseaux Brun fixé par du barbelé et renforcés par des croisillons, de métal en dessus, en avant et en arrière. Chaque réseau est rendu solidaire des réseaux contigus, de sorte que l'on a sur des kilomètres de longueur une seule masse de fils de fer de 20 mètres d'épaisseur.

Balkans_Situation_Dec_1915.jpgLegende_Dec_1915.jpg

Ce sont des fusiliers marins que nous secondons dans la pose des fils de fer et des troupes du génie que nous aidons dans l'aménagement des tranchées de tir. Celles-ci sont à parapet surbaissé ce qui les rend à peu près invisibles. Leurs parados et leurs pare-éclats sont remarquablement compris et aménagés.

C'est principalement aux boyaux de communication et aux abris que nous allons être employés.

Des abris, nous en avons un besoin extrême. Le jour qui tombe à 16 heures fait place à des nuits humides et glaciales. Et ce n'est pas l'impression de sécurité dans laquelle nous vivons maintenant qui suffit à nous réchauffer.

Le soir de Noël, le vent du Vardar slélève. Nous le connaissons avec sa brutalité et son ardeur dévastatrice.

Toute la nuit, il souffle, cherchant à renverser les tentes où l'on célèbre la messe de minuit et celles où l'on réveillonne misérablement, à la recherche du temps passé et des souvenirs défunts.

Le 25 Décembre, toute la brume s'est dissipée. Un ciel froid et clair nous montre en face de nous de l'autre côté du Vardar, des villages nombreux et proches, des collines qui nous dominent et "au loin" des montagnes couvertes de neige. On nous fait occuper, pour parer à
tout danger éventuel, le pont de chemin de fer qui franchit le Vardar entre Topcin et Gundular et les abords du bac à traille qui fait communiquer les tronçons de la route de Salonique à Monastir.

Le 30 Décembre, des avions allemands, qui depuis la veille, semblaient avoir repéré le terrain au-dessus de nous, se montrent plus agressifs. Ils survolent Salonique et y laissent tomber quelques bombes inoffensives.

.

Par chance, quelques hommes du 45ème sont en ville ce jour-là et ils nous racontent, à leur retour, quel a été le résultat effectif de ces bombes négatives.

Dès le premier éclatement, des troupes qui semblaient massées comme par hasard, avaient bondi sur les consulats ennemis, coffré tout le monde et chargé sur des camions les consuls et leur suite. Malgré l'évanouissement du représentant turc défaillant de terreur, elles avaient
embarqué sur un navire de guerre qui se trouvait justement en rade, tous ces gens dont la présence en ville paraissait plus inexplicable encore que celle des divisions grecques qui y promenaient leur bienveillance douteuse.

Nous devions apprendre bientôt que la sécurité de nos arrières était complétée:

Des deux corps d'armée grecs stationnant dans la région salonicienne, I'un était transféré dans la Macédoine du Sud, I'autre dans la Macédoine Orientale (région de Cavalla).

Enfin, le 20 Janvier 1916, un ancien commandant du 2ème Bon du 45ème d'lnfanterie allait s'emparer, sans douleur, du fort de Karaburun qui commandait l'entrée du port de Salonique.

Nous n'avions plus alors qu'à "attendre l'avenir" en complétant, en parachevant, en fignolant une besogne dont l'utilité se manifestait d'autant moins grande que le temps avait travaillé avec nous.

Rien à signaler en Février 1916.

Rien à signaler en Mars 1916, si ce n'est le 18, vers 3 heures du matin, le passage d'un Zeppelin spectaculaire qui lâche quelques bombes inutiles.

Rien à signaler en Avril sinon que le retour de la chaleur coïncide avec la reprise des marches d'entraînement. On les fait dans une plaine difficile où se dressent des collines inattendues, où se creusent des ravines brutales qu'on franchit avec peine,et où I'on rencontre à
chaque pas de gros lézards verts, des bousiers bourdonnants et de paisibles tortues dont la chair et les oeufs viennent corser un ordinaire assez fade et assez monotone.

 


Date de création : 19/01/2013 ! 14:59
Dernière modification : 08/12/2013 ! 08:45
Catégorie : Historique du 45e RI - Le 45e RI en 14-18
Page lue 2975 fois
Précédent  
  Suivant


Réactions à cet article

Personne n'a encore laissé de commentaire.
Soyez donc le premier !