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 LE PRINTEMPS DE 1917 et L'ATTAQUE du SKRA DI LEGEN -

Le déplacement motivé par notre relève par I'armée grecque ne sera pas bien important: un glissement vers l'Ouest de quelques centaines de mètres à vol d'oiseau.

En réalité, cela constitue un déménagement complet et le spectacle ne manque pas de pittoresque. Voilà 8 mois que nous occupons les mêmes tranchées, les mêmes gourbis, 8 mois que nous accumulons les mille choses utiles et inutiles que nous ont fait parvenir nos marraines de guerre et nos familles de France.

Certains « bardas » sont impressionnants : Les sacs, surmontés de couvertures (car, naturellement, on s'est « démerdé » sur les évacués et on a chacun un nombre inusité de couvertures) surchargées de toiles de tente, d'ustensiles de campement, de souliers de repos, le tout couronné du casque de tranchée, les musettes (car, naturellement aussi, on a multiplié par 2 ou 3 la musette réglementaire), les musettes à la panse rebondie, difficilement boutonnées tant elles débordent d'un contenu hétéroclite, les bidons, les quarts pendus au côté tout cela
fait une silhouette cocasse et démesurée. Chacun a doublé ou triplé de volume.

Cela ne facilite pas précisément le déplacement.

Mais, heureusement, on ne va pas loin. Car on crèverait sous le faix, avec cette sacrée chaleur qui recommence déjà, et avec cette saleté de « palu » que le moindre effort exacerbe.

On ne va pas loin, mais on ne gagne pas au change. Le nouveau secteur se situe dans une région beaucoup plus accidentée accrochée à la montagne par des pentes plus rudes, et surtout dominée de partout par les vues de l'adversaire. Le sol est d'un roc presque inattaquable.

Les outils s'y émoussent sans que le travail avance, alors que, près de nous, nous entendons les Bulgares améliorer leurs abris grâce à des foreuses mécaniques.

De temps à autre, nous subissons quelques bombardements rageurs qui nous font beaucoup de mal. Certaines nuits sont peuplées d'alertes ponctuées de rapides fusillades. Mais dans l'ensemble, la vie se poursuit nostalgique, fastidieuse et toujours pareille dans le rythme immuable de ses heures monotones.

 

Au début de Mai 1917 le secteur va reprendre un peu d'animation offensive.

 

A notre droite, les Grecs emportent la haute lutte, au nord de Ljumnica et de Mayadag les positions de la Bosse, du Raviné et du Dromadaire. A notre gauche, la 243ème Brigade (84ème, 284ème et 58ème Chasseurs) va attaquer le Skra di Legen et notre 3ème bataillon doit lui être adjoint en renfort.

 

Le Skra est un rude sommet rocheux dont les Bulgares ont fait, avec l'aide du génie militaire allemand un solide point d'appui. Observatoire qui commande toute la région jusqu'au Vardar et plus spécialement la vallée de la Ljumnica, c'est à 1.100 mètres de hauteur une forteresse que l'ennemi a voulu rendre inexpugnable.

 

Le 11 Mai 1917, par une chaleur torride, la 243ème brigade prononce son attaque. Les gars du Nord du 84 et du 284 ont un entrain merveilleux. Mais il est évident qu'ils ne peuvent songer qu'à s'emparer des avancées de la redoute centrale ; et leur mérite est grand d'enlever toutes les tranchées ennemies jusqu'à mille mètres de hauteur.

Le 3ème bataillon n'a pas à intervenir autrement que pour occuper le terrain conquis et l'organiser rapidement. C'est un travail extrêmement dur en raison de la nature du sol, de la chaleur, des difficultés de communication et des réactions continuelles des Bulgares. Ceux-ci nous dominent de telle sorte qu'ils pourraient, semble-t-il, nous écraser en éboulant sur nous les rochers derrière lesquels ils se sont maintenus.

 


Date de création : 19/01/2013 ! 15:14
Dernière modification : 14/12/2013 ! 20:14
Catégorie : Historique du 45e RI - Le 45e RI en 14-18
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