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DERNIERS PREPARATIFS D'ATTAQUE

L'armée serbe est en position dans le secteur d'attaque qui nous est dévolu. Puisque c'est nous qui devons faire la percée des lignes, il nous faut donc aller la remplacer et ce n'est que
le 9 Septembre que la relève sera complètement terminée.

Tout ce début de mois est pour nous l'occasion d'un travail forcené.

Il faut d'abord grimper les 1.000 mètres d'altitude qui séparent les derniers villages des lignes de tranchées. C'est un cheminement épouvantable par des voies périlleuses et encombrées. Tout se fait naturellement après la fin du jour, dans un impressionnant silence et dans une obscurité que pas une lueur ne doit percer.

Comment peut-on, au travers des à-pic de la montagne surplombant d' effrayants précipices, comment peut-on transporter des régiments d' infanterie, des batteries d'artillerie, des canons lourds, d'innombrables munitions, un colossal matériel, sans que les Bulgares qui nous observent du haut de leurs nids d'aigles n'aient pas l'attention attirée par tous nos mouvements?

Evidemment la nuit est notre principale auxiliaire. Mais il y a aussi la confiance en eux-mêmes de nos adversaires.

Pourraient-ils soupçonner l'audace de notre plan et les efforts titanesques qu'exige sa mise en œuvre. Pourraient-ils imaginer que la froide raison de Franchet a conçu cette folie qui suppose à ses hommes une force qui surpasse les forces humaines ?

Jour par jour nous relevons les Serbes. Cette relève très bien organisée et très progressivement réalisée se termine naturellement par les postes les plus avancés. Jusqu'au dernier moment, pour donner le change aux Bulgares, nos camarades restent en place. La
conscience de leurs guetteurs, l'intelligence de leurs sentinelles, l'adresse de leurs patrouilles, trouvent en nous des connaisseurs et des témoins admiratifs : on peut marcher avec ces gens là, on peut avoir confiance en eux comme en nous-mêmes.

La relève finie le 9 septembre n'arrête pas nos travaux. Sans cesse les moyens d'attaque s'accumulent. L'artillerie notamment accroît sans arrêt le nombres des pièces légères et lourdes dont la mise en place se fait la nuit au milieu des obstacles et des périls de toutes sortes. On nous affirme que des batteries lourdes de 155, à notre gauche, ont été hissées à plus de 2.300 mètres.

Pour nous, nous préparons des chicanes dans nos réseaux, des escaliers sont taillés dans la paroi des tranchées, des échelles sont amenées aux endroits difficiles, les lignes téléphoniques sont enterrées pour avoir à subir un minimum de dégâts sous les bombardements.

Tout est prêt matériellement.

Tout est prêt normalement .

Car c'est une force énorme de sentir près de nous, à nous toucher, cette puissante artillerie, cette armée serbe qui, sur nos talons, nous servira de renfort et développera le succès dont nul ne pourrait douter.

Ce n'est pas le colonel Laffitte qui nous mènera à l'attaque. Officier d'une grande bravoure, il avait cependant pas su trouver toujours la confiance de ses supérieurs. Remis à la disposition du Ministre le 10 Septembre , c'est le commandant Jaubert du 2ème bataillon qui le remplacera momentanément.

Les journées du 10 et du 11 sont assez calmes. On a le temps d'examiner le terrain qui nous fait face, et c'est un tour d'horizon impressionnant. La sévérité de la nature s'ajoute à la
rigueur des fortifications qui se dressent devant nous. On sent qu'il faudra, pour passer, «en mètre un coup terrible ».

Ne nous a-t-on pas annoncé que l'ennemi disposait de puissants moyens d'action pour se défendre ? Gros et petits mortiers de tranchées dans des emplacements presque indestructibles, lance-bombes placés un peu partout, nombreuses mitrailleuses croisant leurs feux, battant toutes les directions, abris-cavernes creusés à plus de 5 mètres sous le roc et reliés entre eux par des galeries souterraines solidement étayées, observatoires inaccessibles,
chevaux de frise épais, barbelés profonds ...

Au soir du 11 Septembre , le lieutenant colonel Clément arrive pour prendre le commandement du 4.5ème. Sa tâche va se révéler particulièrement ardue. Il n'a que quelques heures pour faire la connaissance de son régiment, pour apprendre son secteur,pour préparer et conduire son attaque. Partout, il réussira aussi brillamment : c'est un vrai chef qu'on nous a donné.

La journée du 12 Septembre se passe sans incidents notables. Peut-être l'ennemi nous envoi-t-il un peu plus de torpilles qu'à l'ordinaire. Mais, par chance, nous n'avons que fort peu de blessés.

Nos adversaires, pourtant., montrent de l'inquiétude. Leurs avions nous survolent, cherchant à desceller notre activité. La nuit on entend exploser des mines : ce sont des tranchées qu'on améliore, des boyaux nouveaux qu'on prépare.

Le 13 septembre pas de changements sensibles les explosions se multiplient chez les Bulgares. Elles nous surprennent

Front_15_09_1918.jpg


Date de création : 19/01/2013 ! 15:28
Dernière modification : 19/01/2014 ! 08:01
Catégorie : Historique du 45e RI - Le 45e RI en 14-18
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